Ma vie ces temps-ci, c'est un peu comme
un rayon de soleil dans les yeux le matin après une nuit noire.
Ma vie ces temps-ci, c'est me perdre dans les bras des autres pour tenter d'oublier les siens et me réveiller le matin en me demandant qui je suis. Je porte haut le masque et le perds à la nuit tombée lorsque je n'ai pas pu éradiquer la solitude des jours gris.
Ma vie ces temps-ci, c'est me rendre compte que j'oublie les pilules qui font la vie belle depuis quelques semaines, et que je tiens encore debout, jusqu'à quand, jusqu'à qui.
Ma vie ces temps-ci, c'est perdre le goût de lire, avoir l'imagination fertile mais oublier d'écrire et de prendre des notes. C'est me dire que le vague à l'âme décidément fait partie de moi, et mêle aux maux les mots sans que je sache quoi en faire. C'est constater l'instabilité autour de moi et perdre mes points de repère, un labyrinthe dont je peine à trouver la sortie.
Ma vie ces temps-ci, c'est un nid à préparer avant de tenter d'y saisir la délicatesse et la fragilité des jolis moments. C'est un lieu à aménager pour y abriter mes peurs, mes angoisses, et aussi, mes espoirs. Ne surtout pas les oublier ceux-là.
Ma vie ces temps-ci, c'est un joli foutoir.